Une cinquantaine d’étudiantes et étudiants au baccalauréat, à la maîtrise et au doctorat en développement régional et territorial sont de retour d’un séjour dans la Métropole pour mieux comprendre les enjeux de l’industrialisation. Une sortie terrain organisée par le Département sociétés territoires et développement de l’UQAR.
Pendant trois jours, la délégation est allée à la rencontre des personnes engagées dans la revitalisation. Le thème de cette sortie terrain était « Engagements citoyens autour de lieux industriels… actuels, passés et futurs ». « Ancrée dans les cours donnés au département, cette sortie a permis d’explorer des enjeux globaux et leurs effets locaux, et de comprendre ce qu’ils ont de commun à d’autres territoires », précise la professeure Nathalie Lewis.

La reconversion des carrières Miron et Francon, les dynamiques culturelles du quartier Saint-Michel, les effets de la mobilisation citoyenne, l’enjeu de la conteneurisation dans Hochelaga-Maisonneuve et le projet d’expansion du port de Montréal ont été abordés lors de visites in situ et de rencontres avec des intervenantes et intervenants locaux. Le projet d’incinération de matières résiduelles dangereuses de Triumvirate Environnemental à Contrecoeur a aussi été discuté par les participantes et participants.
Étudiant à la maîtrise en développement régional et territorial, Johny St-Louis souligne que cette sortie lui a permis de mieux comprendre les réalités du terrain et d’enrichir sa formation universitaire. « Cette sortie de terrain a été une expérience très enrichissante pour moi, surtout avec la visite du Bâtiment 7, géré par ses membres et issu d’une mobilisation citoyenne sur un ancien site industriel. Cela montre la capacité des communautés à se réapproprier leur espace et à créer des services collectifs adaptés à leurs besoins. En tant qu’Haïtien, la visite de la Maison d’Haïti m’a profondément marqué. Voir une communauté migrante s’organiser et contribuer activement à son quartier m’a montré que l’action collective demeure très importante pour la transformation sociale. »
Ces rencontres avec des intervenantes et des intervenants dans des projets de revitalisation vont également enrichir son projet de recherche dans le cadre de sa maîtrise, ajoute M. St-Louis. « Ayant orienté mon travail de recherche sur l’économie sociale et solidaire, cette sortie a renforcé mon intérêt pour le sujet en me permettant de confronter la théorie à des pratiques concrètes et inspirantes. »

Cette sortie sur le terrain fut l’occasion de discuter de réalités contextualisées et souvent mondialisées, conclut la professeure Lewis. « Les outils des engagements citoyens de formes multiples et les liens au territoire démocratique furent au centre de ces trois journées. C’est très stimulant de se rendre sur le terrain et d’aller à la rencontre de personnes impliquées et de faire des liens avec ce qui est présenté en classe. » Soulignons que la professeure Geneviève Brisson et le professeur Laurent Dambre-Sauvage faisaient aussi partie de la délégation.
Les programmes de baccalauréat, de maîtrise et de doctorat en développement territorial et territorial visent une meilleure connaissance et une compréhension critique d’enjeux contemporains, comme le vieillissement de la population, la mondialisation, les changements climatiques, l’étalement urbain, la démocratie, l’économie du savoir, les inégalités sociales, les transformations des régions rurales et le pluralisme culturel.
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