Depuis une vingtaine d’années, le Centre de recherche sur le développement territorial (CRDT) s’intéresse aux enjeux touchant les régions non métropolitaines dans une perspective multidisciplinaire. L’UQAR est l’un des joueurs clés de ce regroupement interuniversitaire soutenu par le Fonds de recherche du Québec – Société et culture.

Dès sa création en 2003, le CRDT s’est donné comme mission de produire, de valoriser et de diffuser les connaissances sur les réalités du développement territorial dans les régions non métropolitaines. « Les travaux de recherche réalisés par les membres du CRDT contribuent à alimenter les processus de planification, de prise de décision, de gestion et d’évaluation de politiques et de projets portés par des institutions publiques et associatives. C’est un apport essentiel pour réduire les disparités entre les régions, les territoires centraux et non métropolitains », indique la directrice scientifique du CRDT, la professeure en développement régional Geneviève Brisson.

L’UQAR est l’institution hôte du Centre de recherche sur le développement territorial. Récemment, le Fonds de recherche du Québec – Société et culture a confirmé un financement de plus de 2 M$ au CRDT pour la poursuite de ses activités jusqu’en 2030. « Ce financement est une belle reconnaissance de la pertinence de notre centre de recherche qui compte plus de 170 membres dans plusieurs universités aux quatre coins du Québec. Il donne le coup d’envoi à un nouveau départ et à une programmation de recherche orientée vers les approches contemporaines des études du territoire non métropolitain », mentionne la professeure Brisson.

La nouvelle programmation de recherche du CRDT portera sur trois thèmes : habiter, produire et gouverner. « Ces axes de recherche font écho à des enjeux auxquels sont confrontées les populations des régions et les personnes qui les dirigent sur les plans administratif et politique. Nous étudierons de manière critique aussi bien la persistance d’anciennes visions du développement économique que les nouveaux discours sur des enjeux environnementaux, locatifs, touristiques, agricoles, d’administration régionale et locale, notamment », précise la directrice scientifique du CRDT.

Ainsi, les recherches menées dans le cadre de l’axe « habiter » porteront sur la participation sociale des personnes, des ménages, des groupes, des organisations et des communautés. Les mobilités géographiques et sociales, les conflits, les alliances, les interactions et les communications observés sur un territoire donné y seront étudiés.   

L’axe « produire » englobera des recherches sur les manières de créer des richesses dans les régions non métropolitaines. Qu’elles soient privées, publiques, artisanales, manufacturières, agricoles ou liées à des services, ces productions seront analysées au regard de leurs relations avec le territoire, des marchés auxquels elles sont destinées et de leurs impacts environnementaux et sociaux, entre autres.

Retenant de plus en plus l’attention des médias, les conditions dans lesquelles les élues et les élus régionaux exercent leurs fonctions seront étudiées dans l’axe « gouverner ». S’intéressant aux pratiques politiques, les recherches se pencheront sur l’avenir des territoires en contexte de crises et de transitions en regard d’activités touchant les populations, l’organisation communautaire, le développement durable et les projets de développement économique.

Le développement régional est l’un des axes d’excellence de l’UQAR. En plus d’offrir des programmes de formation aux trois cycles, l’Université compte le Groupe de recherche interdisciplinaire sur le développement régional, de l’Est du Québec (GRIDEQ) et un Observatoire des trajectoires territoriales et régionales. « Le fait que la direction scientifique du CRDT soit établie à l’Université vient consolider les études sur les dynamiques territoriales hors métropoles au Québec. Les sujets ne manqueront pas en ces temps de bouleversements », conclut la professeure Brisson.