• Accueil
  • Blogue
  • Le professeur Martin Maltais contribue à une réflexion nationale sur l’avenir des collèges militaires canadiens

Le professeur Martin Maltais contribue à une réflexion nationale sur l’avenir des collèges militaires canadiens

Le professeur en sciences de l’éducation au campus de Lévis, Martin Maltais, a récemment pris part à une démarche nationale d’envergure en siégeant à la Commission d’examen des collèges militaires canadiens (CECMC). Le rapport final de cette commission, publié en mars, brosse un portrait lucide mais porteur d’avenir de l’état des Collèges militaires royaux de Saint-Jean-sur-Richelieu et de Kingston.

Dans un contexte de crise de confiance au sein des institutions militaires canadiennes, marqué notamment par des cas d’inconduites sexuelles et des enjeux de leadership, la CECMC avait pour mandat de réfléchir à la pertinence de maintenir ces établissements et à la forme que pourrait prendre leur avenir. « C’est un privilège de pouvoir contribuer à la réflexion sur la formation des officiers au Canada et sur la place qu’occupent les universités militaires dans l’écosystème de l’enseignement supérieur », souligne le professeur Maltais.

Après avoir mené près de 400 entrevues, visité les deux établissements à trois reprises, visité plusieurs académies militaires dans des pays membres de l’OTAN, rencontré les chefs d’états-majors et échanger avec des officiers en exercice sur le terrain dans les trois éléments, les membres de la CECMC en arrivent à une conclusion claire : les collèges doivent être maintenus, mais profondément modernisés. Ils formulent plus de 50 recommandations allant de la refonte de la chaîne de responsabilités entre cadets à l’amélioration du soutien psychologique et médical.

L’une des contributions du professeur Maltais concerne la structure de financement des collèges militaires par rapport leurs comparables canadiens. Concernant la structure de pouvoir dans la chaîne de responsabilité des cadets, Martin Maltais indique que « d’avoir de jeunes adultes, voire des mineurs, en situation d’autorité réelle ou apparente sur leurs pairs, ce n’est pas souhaitable ». Le rapport recommande l’élimination de ces hiérarchies internes et la création de centres de santé et de bien-être dans chaque collège, pour prévenir et intervenir face aux comportements à risque, y compris en matière de santé mentale et de discrimination.

Le regard du professeur Maltais s’est aussi porté sur les programmes d’études. La Commission recommande notamment de recentrer les activités de formation seulement au niveau universitaire à Saint-Jean et d’accroître l’offre universitaire et la fréquentation, jugeant que les exigences du contexte militaire actuel nécessitent une maturité accrue de la part des recrues. 

Présidée par Kathy Hogarth (Université Wilfrid Laurier), la CECMC était formée d’un comité mixte composé de cinq experts en éducation et sciences sociales, d’une haute fonctionnaire fédérale et d’un représentant des Forces armées canadiennes. La nomination du professeur Maltais parmi quelque 175 candidatures témoigne de son rayonnement dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la reconnaissance de son expertise au sein des institutions canadiennes.

Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca