L’UQAR adopte un budget déficitaire

Le conseil d’administration de l’Université du Québec à Rimouski vient d’adopter un budget de fonctionnement de près de 130 M$ présentant un déficit de l’ordre de 4,7 M$ pour l’année 2025-2026.

La décision du gouvernement du Québec, annoncée en mars dernier, de ne pas indexer certaines enveloppes budgétaires liées, entre autres, à la rémunération, a forcé l’UQAR à revoir à la baisse ses revenus pour 2025-2026. De plus, l’Université a réduit la prévision de son effectif étudiant pour l’automne prochain, considérant le resserrement des règles touchant les étudiantes et étudiants internationaux.

Le déficit prévu pour la prochaine année représente 3,6 % du budget de l’UQAR. « L’Université traverse une période délicate sur le plan financier. Le budget qui vient d’être adopté vise à assurer la poursuite de ses activités sur l’ensemble du territoire desservi, mais une réflexion et des échanges avec le ministère seront nécessaires pour la suite », indique le recteur François Deschênes.

Le financement constitue un enjeu qui concerne à peu près tous les établissements universitaires. L’UQAR souhaite toutefois une meilleure prise en compte de la situation particulière de chaque établissement. « Par exemple, l’UQAR, comme plusieurs autres universités en région, dessert un très vaste territoire peu densément peuplé, ce qui est fort différent de la situation en grands centres urbains. Ce contexte particulier doit être adéquatement considéré pour permettre aux universités en région de bien remplir leur mission et de favoriser l’accès à l’enseignement supérieur et le développement de leur milieu », ajoute le recteur Deschênes.

L’UQAR procédera à une révision de son budget au début de l’automne lorsqu’elle connaîtra le nombre d’étudiantes et étudiants qu’elle accueillera. Les règles budgétaires qui déterminent le financement des universités pour l’année 2025-2026 auront par ailleurs été diffusées à ce moment.

« Chose certaine, pour l’UQAR, réduire ses dépenses est un exercice particulièrement complexe, car la portion fixe de celles-ci est beaucoup plus élevée considérant sa taille et l’ampleur du territoire qu’elle dessert », précise le vice-recteur aux ressources humaines et à l’administration, Benoît Desbiens.

Pour ce qui est du budget d’immobilisations, les projets des nouvelles résidences étudiantes, du réaménagement des bâtiments acquis des Ursulines et de la construction du pavillon qui accueillera notamment le programme délocalisé de médecine vétérinaire se poursuivront comme prévu puisque ceux-ci bénéficient de budgets spécifiques non affectés par la réduction des niveaux d’investissement accordés.

Soulignons enfin que l’Université du Québec à Rimouski a réussi à équilibrer son budget de fonctionnement pour l’année 2024-2025. Elle anticipe actuellement un surplus de près de 32 000 $.

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