Quand la didactique se joue… pour vrai!

Isabelle Deblois, étudiante à la maîtrise, Mélanie Tremblay, professeure, et Maha Belkhodka, chargée de cours à l’UQAR.

Le 29 octobre dernier, les étudiantes et étudiants de deuxième année du baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale (BEASS) ont pris part à une activité à la fois originale et rassembleuse dans le cadre du cours Didactique et orthopédagogie de l’arithmétique, de la statistique et des probabilités au primaire et au secondaire.

Cette initiative de la professeure Mélanie Tremblay a pris vie grâce à l’engagement de Maha Belkhodka, chargée de cours à l’UQAR depuis 18 ans, et Isabelle Deblois, qui vivait sa première expérience d’enseignement universitaire tout en poursuivant sa maîtrise en éducation.

Une activité ancrée dans le plaisir d’apprendre

Cette activité s’inscrit dans la visée de la deuxième année du BEASS : « S’initier aux stratégies d’enseignement, d’intervention et d’évaluation : conjuguer approche culturelle et plaisir d’apprendre. » Fidèles à cet esprit, les chargées de cours ont misé sur une approche ludique et participative pour amener les futures enseignantes et futurs enseignants à réfléchir autrement à l’enseignement des mathématiques.

Déjà à la session d’été, Mélanie Tremblay et Isabelle Deblois avaient exploré le jeu comme levier d’apprentissage, permettant aux étudiantes et étudiants d’approfondir leur compréhension des opérations sur les fractions, un contenu souvent exigeant pour les élèves.

Quand le jeu devient levier d’apprentissage

Ce trimestre, les étudiantes et étudiants ont amorcé une réflexion sur la pédagogie par le jeu et la résolution de tâches ouvertes en mathématiques. Ils et elles ont appris à reconnaître les variables didactiques présentes dans une situation et à modifier celles-ci pour ainsi anticiper les stratégies de résolution des élèves.

Forts de ces apprentissages, les participantes et participants ont ensuite relevé un défi créatif : concevoir leur propre jeu mathématique en lien avec des contenus en arithmétique.

Un grand rendez-vous ludique

Le point culminant de l’activité? Un après-midi de mise en action où les deux groupes de la cohorte ont échangé leurs créations. Chacune et chacun a eu l’occasion de se glisser dans la peau d’un élève pour tester les jeux conçus par l’autre groupe, puis de jouer le rôle d’évaluatrice ou d’évaluateur pour analyser leur potentiel didactique.

L’évaluation, de nature qualitative et expérientielle, visait à bonifier les jeux avant leur présentation finale.

Au total, 22 équipes ont présenté 22 jeux originaux, un bel exemple de pédagogie active où la créativité et la réflexion se conjuguent au plaisir d’apprendre.

Au terme de cette expérience, le constat est unanime : le plaisir était au rendez-vous!
Une belle démonstration de la force du jeu comme moteur d’apprentissage et de l’esprit d’innovation qui anime la relève en enseignement à l’UQAR.

Des exemples savoureux

Le jeu conçu par Sophie Bétil, Amilie Grubissa et Koralie Tanguay invite les élèves du troisième cycle du primaire à comparer des fractions pour accumuler des bonbons sur une planche de jeu à thématique d’Halloween. Un dé géant vient ajouter une touche de suspense et de plaisir à l’activité. Une façon amusante et efficace de consolider les apprentissages… Et de « faire des maths »!

Autre création gourmande : « La pizza », imaginée par Flora Laflamme, Naomie Roy et Anne-Victoria Couture. À partir d’un disque de pâte à pizza, les joueurs ajoutaient — ou mangeaient! — des fractions d’aliments selon les cartes pigées, pour maîtriser les additions et soustractions de fractions, y compris les fractions impropres.

Enfin, le jeu avec les super héros, conçu par Rose Beaudoin, Julie-Anne Gaudreau, Maxime Demers et Marjorie Pelletier, transporte les élèves de cinquième année dans un univers de bandes dessinées. Inspiré du concept du serpent et échelles, il combine des cartespartie-quotient et partie d’un tout pour travailler la compréhension des fractions. Par exemple : « Trois super héros ont besoin de tissu pour fabriquer leur cape. Il y a quatre morceaux de la même grandeur. Quelle portion de tissu chaque super héros aura-t-il besoin? » ou encore « Iron Man a huit nouvelles armures et en possède 12 au total. Quelle fraction représente les armures qu’il avait déjà? » Une manière engageante de rendre les mathématiques plus concrètes et attrayantes!

Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca