La société civile est de plus en plus préoccupée par les enjeux de gouvernance lorsqu’il est question du développement de leur milieu. Candidat au doctorat en développement régional et territorial, Maman Samba Balde s’intéresse au cas du fleuve Casamance, au Sénégal. Une voie navigable centrale pour ce pays d’Afrique de l’Ouest.
Le fleuve Casamance traverse le Sénégal pour se jeter dans l’océan Atlantique. Long de 320 kilomètres, il est essentiel à la vie sociale et économique du pays. « Le fleuve Casamance est bien plus qu’un espace naturel: c’est un territoire vécu, porteur de mémoire, de pratiques et de luttes. En m’intéressant aux mobilisations citoyennes autour de sa gestion, je cherche à comprendre comment les communautés locales peuvent devenir des acteurs légitimes dans les processus décisionnels, souvent dominés par des logiques institutionnelles descendantes », explique M. Balde.
Le chercheur de l’UQAR entend mener ses travaux afin qu’ils puissent guider les politiques publiques vers des modèles de gouvernance plus inclusifs qui intègrent les savoirs locaux et les dynamiques communautaires. « Mes recherches croisent des enjeux cruciaux de notre époque: la gouvernance environnementale, la justice sociale et la reconnaissance des savoirs locaux. Mon souhait, c’est que mes travaux offrent des outils d’analyse pour les ONG, les collectivités et les institutions qui souhaitent co-construire des solutions durables avec les populations riveraines, et ce, en contribuant à renforcer la justice environnementale dans les territoires fluviaux. »
C’est cet automne que Maman Samba Balde a entrepris son doctorat en développement régional et territorial sous la direction de la professeure Nathalie Lewis. « Ce qui m’attire dans le domaine du développement régional et territorial, c’est sa capacité à penser les territoires comme des espaces vivants, porteurs de dynamiques sociales, culturelles et environnementales. C’est une approche qui valorise les savoirs locaux, les initiatives citoyennes et les formes d’innovation qui émergent « par le bas », souvent loin des grands centres de décision. »
Maman Samba Balde apprécie particulièrement le cadre scientifique du doctorat pour explorer les questions de développement régional et territorial de manière critique et analytique. « Il me permet d’analyser les rapports de pouvoir, les mécanismes de gouvernance et les trajectoires de mobilisation dans des contextes complexes, comme celui du fleuve Casamance. Ce programme me donne les outils pour articuler théorie et pratique, et pour produire une recherche utile aux communautés et aux institutions. »
Originaire de Kolda, au Sénégal, le doctorant en développement régional et territorial a réalisé son parcours universitaire en France. Il a obtenu un baccalauréat en sociologie en 2022 et une maîtrise en sciences de l’environnement en 2024 à l’Université Toulouse Jean Jaurès. C’est une professeure française qui lui a suggérer de contacter la professeure Nathalie Lewis pour ses études doctorales.
« Je n’ai pas vraiment choisi l’UQAR… je dirais que c’est elle qui m’a choisi! Tout a commencé avec la professeure Lewis. De fil en aiguille, entre échanges de courriels et rencontres en visioconférence, j’ai découvert non seulement une professeure engagée, disponible, bienveillante, mais aussi un programme doctoral profondément ancré dans les réalités territoriales, ouvert aux enjeux du Sud global, et porté par une vision critique du développement. Ce n’était plus un hasard: c’était une évidence. L’UQAR est devenue le lieu idéal pour faire résonner mes questions de recherche avec des préoccupations concrètes et des approches scientifiques exigeantes. »
Le chercheur est en outre ravi d’avoir traversé l’Atlantique pour poursuivre son parcours universitaire. Pour Maman Samba Balde, l’UQAR rime avec le mot rencontre. « Pour moi, l’UQAR, c’est d’abord une rencontre humaine et intellectuelle. Une rencontre inattendue, presque fortuite, qui a commencé par un simple courriel et qui s’est transformée en un projet de vie. C’est aussi la rencontre entre des territoires, des idées, des disciplines, et surtout entre des personnes engagées qui partagent une vision du développement ancrée dans le réel. À l’UQAR, on ne fait pas que de la recherche : on tisse des liens, on construit du sens. »
Le doctorat en développement régional et territorial de l’UQAR forme des scientifiques et des analystes en mesure de répondre aux besoins des populations et des organismes régionaux en matière de planification, d’évaluation et d’analyse du développement régional. Les dynamiques sociohistoriques de structuration et de déstructuration des espaces régionaux, les mouvements sociaux et les régionalismes et les processus de mise en valeur des ressources et de l’environnement figurent parmi les axes de recherche.
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