Une équipe de neuf personnes étudiant en génie prend part, dès demain, à la Compétition nationale canadienne de pont d’acier présentée à Winnipeg. Une première dans l’histoire de l’UQAR.

Organisée par l’Institut canadien de la construction en acier, cette compétition invite les étudiantes et étudiants en génie du Canada à concevoir, construire et assembler des ponts en aciers selon divers paramètres architecturaux, techniques et économiques. « Ce concours nous confronte à des difficultés techniques réelles, comme des contraintes spatiales, la résistance des matériaux, la sécurité et la gestion des coûts. Concrètement, il s’agit de construire un pont en acier pour améliorer la connexion entre les quartiers historiques de The Forks et St. Boniface dans la ville de Winnipeg », explique le chef de la délégation de l’UQAR, Charles-Antoine April.

Le projet préparé par les étudiantes et étudiants doit minimiser l’impact environnemental et préserver la faune et la flore d’une île située sur la rivière où doit être aménagé le pont en acier, poursuit l’étudiant au baccalauréat en génie civil. « Nous avons conçu un pont démontable répondant à tous les critères à l’aide d’un logiciel de conception et on l’a fabriqué pendant l’hiver. Le pont doit être le plus structuralement efficace – il doit supporter une charge verticale de 2500 lbs – en plus d’être le plus rapide à construire et à déconstruire. Depuis que la fabrication du pont est terminée, l’équipe de construction se pratique à monter et démonter le pont le plus vite possible tout en évitant d’enfreindre les nombreuses règles de construction et de subir des pénalités. »

L’équipe a travaillé pendant une année pour être en mesure de participé à ce concours national. « L’auxiliaire de recherche Guillaume Savard, qui est ingénieur,nous a beaucoup aidé pendant la conception du pont et dans la préparation du projet grâce à ses connaissances et son expérience. De plus, nous avons pu compter sur plusieurs partenaires, dont SEMA et Structures GB, sans lesquels le projet n’aurait pas abouti. Chaque membre de l’équipe a dû fournir énormément de leur temps pour fabriquer le pont, pièce par pièce, en gardant en tête qu’une erreur de quelques millimètres peut avoir de graves conséquences sur les résultats finaux », mentionne Charles-Antoine April, qui est à l’origine de cette participation à cette compétition canadienne.

Ce projet parascolaire est une bonne façon de bonifier sa formation universitaire, souligne l’étudiante au baccalauréat en génie civil Mia Mercure. « L’école nous apprend beaucoup de choses, mais c’est en réalisant des activités comme celle-ci qu’on en apprend le plus.  Participer à la compétition de pont d’acier nous permet de mettre en pratique, dans un cas fictif, les notions apprissent en classe et de les verbaliser. Ça nous apprend aussi à travailler en équipe, ce qui est selon moi l’une des compétences les plus importantes dans le domaine du génie. »

Les autres membres de la délégation de l’UQAR sont Nicolas Desrosiers, Abdoulaye Doumboya, Gabriel Langlois, Julien Leblanc (baccalauréat en génie civil) ainsi que Léonard Bertin, Frédéric Caron et Thomas Nadeau (baccalauréat en génie mécanique). Notons que Benoît Bujold, qui étudie au baccalauréat en génie mécanique, fait également partie de l’équipe du projet.

Quelque 600 participantes et participants issus d’une vingtaine d’universités prendront part aux compétitions chapeautées par la Société canadienne de génie civil cette semaine à l’Université du Manitoba. La construction de pont d’acier, la construction d’un canoë en béton et le traitement de l’eau sont les trois compétitions au programme.