Les professeurs en sciences de la gestion Berthe Lambert et Richard-Marc Lacasse ont récemment pris part à la 7e Conférence internationale sur la finance entrepreneuriale présentée à Agadir, au Maroc, lors de laquelle ils ont présenté leurs plus récents travaux sur l’impact des robots conseillers financiers sur l’écosystème de la gestion du patrimoine et de l’assurance.

Les robots conseillers sont des plateformes en ligne offrant des conseils financiers qui permettent une gestion automatisée d’un portefeuille d’actifs. De plus répandues, celles-ci ont été analysées par les deux professeurs de l’UQAR dans l’ouvrage américain Wealth and Asset Management in the FinTech Age dont ils sont coauteurs.

« Conçus à partir d'algorithmes informatiques, ces robots nécessitent une faible intervention humaine. Nos recherches ont montré que le conseiller financier traditionnel est moins efficient que le robot conseiller. D’ici peu, les milléniaux, soit les jeunes nés entre le début des années 80 et la fin des années 90, opteront pour des services financiers robotisés sans agent ou courtier », prévoit la professeure Berthe Lambert, qui est également la directrice du programme MBA à l’UQAR.

La 7e Conférence internationale sur la finance entrepreneuriale a eu lieu du 12 au 14 décembre derniers. L’événement a permis de faire le point sur l’impact des robots conseillers partout dans le monde. « Selon l’Institut CFA (Chartered Financial Analyst Institute), la gestion du patrimoine sera le secteur le plus affecté par l’avènement des robots conseillers. Les milléniaux musulmans, archibranchés sur des applications numériques, associent les banques islamiques à des organismes archaïques d’une autre époque. De nouvelles plateformes numériques d’investissement halal bouleverseront l’écosystème de la finance islamique », indique le professeur Lacasse.

Confrère des professeurs Lambert et Lacasse, le professeur Ahmed Chakir de l’Université Ibn Zohr a profité de la conférence internationale pour annoncer le lancement de l’Observatoire FintechLab MENA. Les professeurs en sciences de la gestion de l’UQAR vont accompagner cette nouvelle organisation afin d’effectuer de la prospective et de la veille stratégique dans une vingtaine de pays du Moyen-Orient, du Golfe Persique et de l’Afrique du Nord. « Le FintechLab étudiera, en particulier, l’impact des technologies disruptives sur l’écosystème de la finance islamique », conclut le professeur Lacasse.