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Mieux intervenir pour favoriser la réussite scolaire

Les professeures Joane Deneault et Jessy Marin sont cotitulaires de la Chaire de recherche sur la persévérance scolaire et la littératie. (Photo : Stéphane Lizotte)

Le décrochage demeure en enjeu majeur pour le réseau de l’éducation du Québec. Un thème au cœur des travaux de la Chaire de recherche sur la persévérance scolaire et la littératie (CPEL) de l’UQAR dirigée par un nouveau duo de chercheuses, les professeures Jessy Marin et Joane Deneault.

Selon des données de l’Institut de la statistique du Québec (2024), 16,3 % des élèves du secondaire ont abandonné leurs études sans obtenir de diplôme en 2021-2022. C’est près de 3 % de plus qu’en 2019-2020. « Plus de 64 % des décrocheuses et des décrocheurs de 5e secondaire ont échoué le cours de français et, pour plusieurs, c’est le seul cours qui leur manque. La littératie, soit la capacité à comprendre et à utiliser l’information écrite, est un élément central de la persévérance scolaire et de la réussite éducative », observe la professeure Marin.

Le fait de lier la persévérance scolaire et la littératie distingue la CPEL des autres regroupements de recherche. « Nos travaux portent sur ces deux enjeux qui sont plus importants que jamais. De faibles habiletés en littératie au premier cycle du primaire figurent parmi les principaux facteurs de risque de décrochage scolaire. Il faut donc travailler tôt et c’est un réel défi pour les jeunes garçons et filles d’aujourd’hui qui consomment moins de contenu français que par le passé », indique la professeure Deneault.

Plus d’une quinzaine d’étudiantes et d’étudiants de 1er et de 2e cycles réalisent des travaux dans le cadre de la Chaire de recherche sur la persévérance scolaire et la littératie. Spécialiste de l’orthodidactique de la lecture et de l’écriture, la professeure Marie-Ève Gonthier fait également partie de l’équipe de recherche. Bien implantée dans les milieux scolaire, communautaire et de la santé, la CPEL a réalisé plusieurs recherches sur des sujets qui font écho aux préoccupations actuelles, comme la motivation à écrire des élèves, leur perception de leur engagement dans les activités d’écriture en classe selon qu’elles sont manuscrites ou tapuscrites, l’évaluation des contextes d’apprentissage sur la compétence à écrire des jeunes et leur capacité à faire des inférences en lecture en tenant compte de leurs besoins respectifs.

« Les projets de recherche sont réalisés grâce à la collaboration du milieu. D’ailleurs, nous nous faisons un devoir de partager nos résultats avec nos partenaires », mentionne la professeure Jessy Marin. « Les compétences en littératie constituent le moteur de tout apprentissage et, par le fait même, de la participation citoyenne éclairée et de l’insertion sociale et professionnelle. »

La persévérance scolaire prend différents visages selon le milieu dont sont issus les élèves. Un constat dont l’équipe de la CPEL tient compte dans ses travaux. « Pour contribuer à l’égalité des chances, il faut renforcer les habiletés en littératie et soutenir le plaisir de lire et d’écrire. C’est la société qui gagne en bout de ligne à compter des citoyennes et des citoyens qui sont à l’aise avec l’écrit et qui sont en mesure de bien communiquer », ajoute la professeure Deneault.

L’équipe de la Chaire de recherche sur la persévérance scolaire et la littératie mène plusieurs travaux portant, entre autres, sur l’écriture en collaboration, l’apprentissage de l’écriture manuscrite, les pratiques d’enseignement recourant au numérique, la perception des jeunes quant à la lecture et l’écriture ainsi que l’accompagnement des écoles en contexte d’éducation par la nature. Plusieurs de ces recherches ont reçu le soutien financier d’organismes subventionnaires de même que du ministère de l’Éducation.

C’est en 2010 que la CPEL a été créée à l’initiative du professeur Jean-Yves Lévesque et de la professeure Natalie Lavoie. Mme Lavoie a été titulaire de la chaire à compter de 2012, année du départ à la retraite de M. Lévesque. Ayant dirigé la chaire pendant une dizaine d’années, Mme Lavoie, maintenant à la retraite, poursuit sa collaboration à titre de professeure associée. « La Chaire de recherche sur la persévérance scolaire et la littératie a fait sa marque au cours des années. Nous sommes vraiment motivées à poursuivre le travail et à apporter notre contribution pour soutenir l’autonomisation des jeunes par la littératie et la culture. C’est un enjeu qui concerne toute la société », conclut la professeure Marin.

Pour nous soumettre une nouvelle : communications@uqar.ca