L’Unité virtuelle de soins (UVS) de l’UQAR n’a cessé de se développer depuis ses débuts en 2018. Conçu pour former la relève en sciences de la santé, cet hôpital numérique comptera bientôt un dix-septième scénario portant sur un accident d’autobus. Ce scénario est développé avec des partenaires du Canada, de la Suisse, du Luxembourg, de la Belgique et de la France.
Mariant la réalité virtuelle et la formation des étudiantes et étudiants en sciences infirmières, l’UVS recrée des unités de soins d’un hôpital. Elle permet aux personnes en formation d’être exposées à plusieurs situations cliniques et de mobiliser les notions théoriques apprises en classes dans des situations de soins authentiques. Cinq modules de formation ont été développés, soit en soins critiques (soins intensifs et soins d’urgence), en obstétrique, en gériatrie, en oncologie et soins palliatifs, et en soins généraux.
« L’Unité virtuelle de soins offre la possibilité de plonger les étudiantes et les étudiants dans un environnement numérique dans lequel ils peuvent interagir avec des patients fictifs ayant une multitude de problèmes de santé, comme le syndrome coronarien aigu, une hémorragie postopératoire ou encore une détresse respiratoire aiguë. Le grand avantage de l’UVS est qu’elle offre à la personne apprenante la possibilité d’être exposées à une variété de situations réalistes, courantes ou non, et ce, dans un contexte d’apprentissage sécuritaire », explique le professeur en sciences infirmières Daniel Milhomme.
En sept ans, l’Unité virtuelle de soins a connu plusieurs phases de développement. En tout, seize scénarios sont accessibles et d’autres sont en développement, notamment pour la formation d’étudiantes et d’étudiants au collégial grâce au partenariat avec le Cégep virtuel ainsi qu’en médecine en collaboration avec l’Université Laval. Réunissant actuellement une équipe de 13 personnes, l’UVS est un projet piloté par le professeur Milhomme et ses collègues Frédéric Banville et Manon Daigle de l’UQAR et Annie Perron de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.
En 2022, l’Unité virtuelle de soins a été présentée lors du congrès international Swiss Congress for Health Professions tenu à Neuchâtel. « Cette présentation a attiré beaucoup d’attention. Très rapidement, nous avons établi une collaboration avec la Haute école de santé Fribourg, puis de fil en aiguille, les liens se sont tissés avec d’autres établissements en Europe. C’est à ce moment que nous avons créé le groupe UVS-Inter », indique le professeur Milhomme.

Le scénario développé par le groupe UVS-Inter consiste en un accident d’autobus dans lequel il y a dix personnages. Les étudiantes et étudiants doivent réaliser le triage infirmier des personnes accidentées. « C’est le tout premier scénario qui se déroule à l’extérieur de l’Unité virtuelle de soins. Dix institutions de cinq pays travaillent pour ce projet d’envergure. Nous en sommes maintenant à la validation écologique du scénario, soit les tests pour s’assurer qu’il correspond à la réalité des milieux tant au Québec qu’en Europe », précise le professeur Milhomme.
Plusieurs établissements du réseau collégial et universitaire, dont l’UQAT, l’Université Laval, le Cégep Virtuel, le Cégep de Rimouski et de Gaspé ont intégré ou intégrerons prochainement l’UVS dans des cours en soins infirmiers ou en médecine. « Nous croyons que l’Unité virtuelle de soins est un outil de formation novateur qui répond aux besoins actuels et futurs des professionnels de la santé », conclut le professeur Milhomme. L’UQ a en outre remis aux professeurs Milhomme et Banville un prix d’excellence en enseignement pour l’UVS en 2024.
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