L’Université du Québec à Rimouski (UQAR) et son Institut des sciences de la mer de Rimouski (ISMER) joignent un réseau de recherche international portant sur les risques et catastrophes naturels. Le coup d’envoi à un important projet de recherche de cinq ans vient d’être donné à l’ISMER-UQAR.

Ce nouveau réseau de recherche international mobilisant onze chercheurs de l’ISMER-UQAR s’intitule Trajectoires de résilience des sociétés aux catastrophes naturelles (Recovery trajectories of societies to natural disasters, RISCDIS). Il a pour objectif de renforcer les capacités d’intervention des sociétés face aux risques naturels et anthropiques dans un contexte où la gravité et la fréquence des événements météorologiques extrêmes, comme des inondations et des vagues de chaleurs ou de froid, sont accentués en raison des changements climatiques.

Une dizaine de professeurs en océanographie, en géographie et en développement régional de l’Université participent au projet RISCDIS. « L’UQAR et l’ISMER sont reconnus pour leurs expertises de pointe sur les rives et l’estuaire du Saint-Laurent et dans l’Arctique. Cette participation à ce projet international témoigne de la qualité et du calibre de nos chercheuses et de nos chercheurs sur des enjeux qui touchent les populations et qui n’ont pas de frontière », observe le recteur de l’UQAR, François Deschênes.

Rattaché au Centre national de la recherche scientifique, le réseau est dirigé par le professeur Emmanuel Garnier, de l’Université de Franche-Comté et de l’UMR CNRS Chrono-Environnement, en France. « Notre réseau rassemble des spécialistes du Canada, des États-Unis, du Japon et de la France. Sa mission est de mettre en commun nos connaissances et l’expertise de chacun afin d’avoir une meilleure évaluation des risques de catastrophes et des stratégies les plus efficientes pour y répondre », explique M. Garnier.

Une première rencontre de travail a lancé les travaux du réseau ce lundi 30 mai à Rimouski. « Nous devons améliorer nos connaissances sur les événements, qu’ils soient à petite ou à grande échelle, causés par des aléas naturels si nous voulons les maîtriser et mieux préparer les populations. Le partage des connaissances issues des recherches menées par les scientifiques des pays partenaires du réseau nous permettra de combiner plusieurs approches pour comprendre les événements extrêmes et les risques naturels », poursuit le professeur Garnier.

En plus des processus menant à des aléas naturels, les chercheuses et les chercheurs du RISCDIS vont se pencher sur les trajectoires catastrophiques dans leur dimension temporelle et sur le renforcement de la gouvernance des risques. « La réduction des risques de tout type de catastrophe est un enjeu mondial qui nécessite des stratégies locales, nationales et internationales. Les travaux qui découleront du projet RISCDIS permettront d’apporter un nouvel éclairage pour favoriser la coopération et la participation des actrices et des acteurs politiques, scientifiques, économiques et de la société civile », indique le titulaire de la Chaire de recherche du Canada en géologie marine et directeur de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski, Guillaume St-Onge.  

Les travaux du projet RISCDIS vont se poursuivre jusqu’en 2027. Le réseau rassemble plusieurs institutions, dont l’ISMER-UQAR, l’Université Harvard, le MIT (Massachusetts Institute of Technology), l’Université de Bourgogne Franche-Comté, les UMR CNRS Chrono-Environnement, ThéMA, EDYTEM (Université Savoie Mont Blanc), l’Université de Kyoto et l’Université du Tōhoku. Le Fonds de recherche du Québec – Nature et technologies soutient également la participation des chercheurs québécois dans ce nouveau réseau.