La planification du développement régional et territorial passe par une bonne connaissance de ses populations, de ses ressources et de ses particularités géographiques. Autant d’aspects qui sont étudiés par l’équipe pluridisciplinaire de l’Observatoire des trajectoires territoriales et régionales (OTTER) basé à l’Université du Québec à Rimouski.
Couvrant les régions de Chaudière-Appalaches, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, l’OTTER fait partie d’un réseau d’observatoires coordonné par l’Université du Québec qui accompagne les municipalités régionales de comté (MRC) situées en dehors des grands centres dans le déploiement d’un système de monitorage territorial. Les autres observatoires sont rattachés à l’Université du Québec en Outaouais, à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, à l’Université du Québec à Chicoutimi et à l’Université du Québec à Trois-Rivières.
« L’intégration d’un système de monitorage dans la planification territoriale des MRC est un des axes de mise en œuvre de la récente Politique nationale de l’architecture et de l’aménagement du territoire du gouvernement du Québec », explique le directeur scientifique de l’OTTER, le professeur Nicolas Devaux. « Cette mesure stratégique s’inscrit dans une volonté de moderniser le cadre de l’aménagement au Québec, en s’appuyant sur des connaissances fines des dynamiques et des trajectoires territoriales. C’est aussi la volonté de développer un outil adapté aux réalités non métropolitaines, puisque la très grande majorité des MRC se situe hors des grands centres urbains. »

L’Observatoire des trajectoires territoriales et régionales de l’UQAR a été implanté en 2023 grâce au soutien financier du gouvernement du Québec. « Le développement régional est un des axes d’excellence de l’Université et l’OTTER s’appuie sur l’expertise qui a été développée en recherche pour accompagner efficacement le monde municipal dans les enjeux qui le touchent. Cela concerne autant l’aménagement du territoire que des enjeux spécifiques comme le transport, l’habitation, la gestion des ressources naturelles ou des aléas climatiques », précise le professeur Devaux.
Le travail réalisé par l’équipe de l’OTTER permettra aux MRC d’intégrer divers indicateurs dans leurs schémas d’aménagement et de développement afin d’assurer le suivi et l’évaluation de leurs actions dans ce domaine. « Les MRC ont maintenant l’obligation légale de mettre en place un système de monitorage en cohérence avec les diagnostics et les plans d’action présentés dans leurs schémas d’aménagement. Le rôle de l’OTTER est de les aider à choisir les indicateurs pertinents et les cibles à atteindre, et de leur fournir des données et des analyses en fonction de leurs priorités respectives. En somme, notre équipe est là pour leur apporter le meilleur éclairage possible afin qu’elles soient en mesure de prendre les meilleures décisions quant au développement de leur territoire », ajoute le professeur Devaux.
L’Observatoire des trajectoires territoriales et régionales n’a pas pour mandat de se substituer aux MRC, souligne Nicolas Devaux. « Ce sont les MRC qui déterminent leur vision et leur trajectoire de développement en fonction de leurs particularités. L’OTTER est là pour leur transmettre des outils et des connaissances pour les aider dans leurs prises de décisions. »
Les différents observatoires regroupés au sein du Réseau coordonné par l’Université du Québec sont autonomes, mais la collaboration fait partie de leur ADN. « Chaque année, nous tenons des activités pour consolider nos liens. Le fait d’avoir un réseau national permet de partager des connaissances et des expertises scientifiques et de travailler de concert au développement durable de nos territoires », conclut le professeur Devaux. Notons que plusieurs organisations impliquées dans le monde municipal prennent part à ces rencontres. Pour plus d’information sur l’observatoire, on visite le site uqar.ca/otter.
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