Le ministère de la Sécurité publique vient d’octroyer un financement de 1,5 M$ à l’Université du Québec à Rimouski pour la poursuite d’un projet mené par la Chaire de recherche en géoscience côtière sur le suivi environnemental de recharges de plage dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent.
Les travaux visent à documenter le comportement et l’évolution de la recharge de plage aux Îles-de-la-Madeleine, à Percé, à Maria, à Sainte-Luce, à Sainte-Flavie, à Pointe-aux-Outardes, à Tadoussac et à l’Isle-aux-Coudres. Ils permettront d’évaluer l’efficacité des recharges de plage comme mesure de protection contre l’érosion et la submersion côtières selon les effets des conditions météo marines.
« Cela fait déjà plusieurs années que nous collaborons étroitement avec le ministère de la Sécurité publique », indique le professeur en géographie et titulaire de la Chaire de recherche en géoscience côtière, Pascal Bernatchez. « En travaillant en synergie avec les communautés locales et les partenaires institutionnels, nous approfondissons nos recherches sur les dynamiques côtières et développons des solutions concrètes telles que des outils d’aide à la décision répondant aux défis imposés par les aléas côtiers. »
Les travaux de la Chaire de recherche en géoscience côtière vont se dérouler jusqu’en 2027. « Il est primordial pour notre gouvernement d’accompagner les régions côtières dans leurs recherches de solutions pour atténuer les effets et les risques liés à l’érosion et à la submersion, et c’est exactement ce que nous faisons », souligne le ministre de la Sécurité publique François Bonnardel. « Investir dans la prévention et la recherche, c’est agir pour favoriser la sécurité des infrastructures, pour préserver les biens, mais aussi bien sûr pour protéger les populations locales, une priorité pour notre gouvernement. La phase deux de ce projet de l’Université du Québec à Rimouski joue un rôle important pour y arriver. »
Bien ancrée dans les régions maritimes du Québec, l’UQAR a toujours été à l’écoute des enjeux du milieu, comme en témoignent de nombreuses recherches réalisées en ses murs, observe le recteur François Deschênes. « Au fil du temps, elle a développé une expertise de pointe portant sur les aléas côtiers, en grande partie grâce à la Chaire de recherche en géoscience côtière. Forts du soutien financier annoncé, nous sommes fiers de pouvoir poursuivre sur cette lancée et de servir la collectivité en faisant bénéficier les régions du Québec touchées par les changements climatiques à la fois de cette expertise et des nouvelles connaissances qui seront développées. »
Les changements climatiques accélèrent la hausse du niveau marin à l’échelle mondiale. Dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, cela se traduit par une croissance de l’érosion côtière variant annuellement entre 0,5 et 2 mètres et une augmentation de la fréquence de submersion des côtes, ont montré des travaux de la Chaire de recherche en géoscience côtière. « Ce projet s’inscrit pleinement dans la mission de notre laboratoire, qui vise à renforcer la résilience de notre territoire face aux changements climatiques en cours. Son soutien contribuera également au maintien des engagements de notre établissement en formant la prochaine génération de chercheurs et de professionnels engagés dans les protections de nos milieux de vie », conclut le professeur Bernatchez.
Près de 60 municipalités côtières ont pu bénéficier des travaux de recherche de la Chaire de recherche en géoscience côtière depuis sa création.
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