Natif de Montréal, le diplômé en géographie de l’UQAR (2010) Hugo Martin, est un homme d’action passionné du plein air et des grands espaces. À la fois géographe et pompier volontaire à temps partiel à la MRC Rimouski-Neigette, celui-ci est depuis quelques mois directeur de la Direction régionale de la sécurité civile et de la sécurité incendie du Bas-Saint-Laurent du ministère de la Sécurité publique du Québec. Rencontre avec une personnalité énergique qui sait relever des défis.

Pourquoi l’UQAR pour les études?

Le programme m’intéressait fortement car je suis un gars actif qui aime beaucoup le terrain. De plus, une personne de ma famille déjà étudiante à l’UQAR a bien réussi à me vendre les mérites de notre université, sur ce qui fait sa force et sa renommée, alors que j’étais en recherche d’un programme universitaire pour la suite de mes études. Nul doute que mon choix a été le bon!

Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à l’UQAR?

L’expérience fut très positive et j’ai encore aujourd’hui de nombreux contacts avec des anciennes et anciens collègues de l’UQAR. Le personnel enseignant était vraiment agréable et j’en garde d’excellents souvenirs.

Par exemple, j’ai vraiment été impressionné par le parcours du professeur Clermont Dugas qui intervenait davantage en géographie humaine. Avoir la chance de pouvoir bénéficier de ses connaissances a été avantageux selon moi.

Comment vos études à l’UQAR vous ont-elles préparé au marché du travail?

Mon programme en géographie m’a amené à être un bon conseiller en sécurité civile car la sécurité civile et la géographie se ressemblent beaucoup. Nous touchons à de nombreux domaines d’expertises qui nous sont très utiles dans le cadre du travail. L’expérience et les connaissances du corps professoral et des professionnels de géographie de l’UQAR constituent des atouts précieux pour les étudiantes et les étudiants. En m’incluant, nous sommes aujourd’hui cinq (5) géographes de formation issus de l’UQAR au service de l’équipe de la Direction régionale de la sécurité civile et de la sécurité incendie du  Bas-Saint-Laurent.

Pendant une dizaine d’années, vous étiez à l’emploi de la Sécurité civile du Québec comme conseiller. Aujourd’hui, vous êtes directeur régional pour la région du Bas-Saint-Laurent. Quel est le mandat de ce ministère?

Notre mandat consiste à assurer la sécurité des personnes et des biens. Nous avons un double rôle de supporter toutes les municipalités en situation de sinistres. Lors d’une catastrophe naturelle ou technologique, notre rôle consiste à coordonner la réponse gouvernementale pour éviter qu’un ministère travaille en silo et pour maximiser l’efficacité des différentes interventions en plus d’appuyer l’ensemble des municipalités et évaluer les besoins. De plus, les municipalités, en fonction de leur taille, n’ont pas toutes les mêmes ressources humaines, matérielles et financières pour faire face à un sinistre. Si des besoins surviennent, elles sont alors supportées par l’ORSC, l’Organisation régionale de la sécurité civile.

On parle ici d’inondations, de feux de forêt et de tourbière, de déferlements côtiers, d’incidents ferroviaires comme Lac-Mégantic, des incidents impliquant des matières dangereuses, ou encore des glissements de terrains. C’est pour cela que la géographie se marie très bien avec nos mandats sur le terrain.

Plus spécifiquement, en quoi consiste votre travail?

Mon rôle consiste à gérer les ressources financières, humaines et matérielles de l’organisation. Je dois également supporter les conseillers en sécurité civile et j’assume le rôle de coordonnateur gouvernemental et porte-parole de l’Organisation régionale de la sécurité civile.

Je suis à la tête d’une équipe de cinq (5) personnes, plus trois (3) professionnels qui relèvent d’une direction complémentaire à Québec, tous font partie du bureau régional.

Comment la pandémie actuelle vous interpelle-t-elle?

Même s’il s’agit d’un événement relevant de la Santé publique et du ministère de la Santé, notre rôle demeure d’appuyer les municipalités et de coordonner l’Organisation régionale de la sécurité civile du Bas-Saint-Laurent, laquelle regroupe tous les ministères régionaux. Par conséquent, nous sommes impliqués depuis le début de la pandémie.

Notre enjeu ce printemps était de gérer la pandémie et la saison des inondations. Fort heureusement, cette saison a été relativement tranquille comparativement à l’année dernière. Nous avons été moins sollicités dans le support aux municipalités.

Votre travail fait en sorte que vous devez constamment intervenir dans des situations difficiles ou tragiques. Comment vivez-vous cela?

Contrairement à d’autres ministères, notre mandat n’est aucunement coercitif; notre rôle est d’aider. Lorsque nous arrivons sur les lieux d’un sinistre, l’accueil est généralement très bon, et ce, malgré le stress, l’anxiété et l’angoisse vécus par les gens des communautés. Nous devons prendre le temps de nous asseoir et d’écouter afin de développer un lien de confiance. Cela nous permettra de collaborer efficacement avec l’organisation municipale de la sécurité civile (OMSC) et trouver des pistes de solutions afin d’aider les municipalités.

Que pourrions-nous vous souhaiter pour la suite?

Pour l’instant, tout va relativement bien dans notre région. Il n’y a pas d’enjeux majeurs pour les risques naturels sur notre territoire. Espérons que la situation perdure au cours de la saison estivale!