Native de Sept-Îles, la diplômée de l’UQAR en enseignement secondaire (1999), Marie-Josée Lévesque, a entrepris l’année dernière une nouvelle carrière à titre de conseillère pédagogique au Cégep de l’endroit, et ce, après une vingtaine d’années comme enseignante de français à l’École secondaire Manikoutai et comme conseillère pédagogique à la Commission scolaire du Fer. Un véritable retour aux sources pour celle qui y a gradué il y a plus de 25 ans maintenant. Voilà l’histoire d’une diplômée énergique et passionnée de l’éducation qui rêvait autrefois de jouer au théâtre à la fin de son Cégep…

Conseillère pédagogique pour la direction des études du Cégep de Sept-Îles, Marie-Josée Lévesque s’occupe majoritairement des différents programmes préuniversitaires. Elle collabore également au développement et au déploiement des différentes politiques institutionnelles, comme l’évaluation des programmes. La nouvelle direction a mis en place de nouvelles orientations favorisant la concertation et l’épanouissement de la communauté collégiale et cela s’avère très positif et transparent. Par exemple, la réouverture du Plan d’aide à la réussite cette année et le Projet éducatif du Collège l’année dernière font partie de ses mandats, tout comme l’élaboration d’un document institutionnel Cégep sur la Pédagogie 1ere session qui devrait être effectif à compter de l’hiver 2021.

Elle se consacre également aux activités de perfectionnement pour les enseignantes et enseignants, en plus de l’intégration des technologies de l’information en leur proposant des trucs. Véritable agente de concertation au sein de la communauté collégiale, celle-ci travaille avec une majorité d’enseignantes et d’enseignants qui sont experts dans leur domaine respectif. Il s’agit d’une grande différence avec le secondaire où les membres du corps professoral sont des pédagogues. Cela implique qu’elle suggère parfois avec des techniques concernant la gestion de classe ou les stratégies pédagogiques. La réponse des enseignantes et enseignants a été très bonne jusqu’à maintenant.

Et l’impact de la COVID-19…

La COVID-19 aura eu un impact certain en mars dernier, car les gens ont dû revoir leur approche alors qu’il ne restait que quelques semaines avant la fin de la session. Par exemple, refaire les plans de cours et/ou s’interroger sur l’essence qu’ils voulaient donner ou non au cours ou au programme en question. Bien qu’apportant son lot de défis et d’aménagements pour les professeures et professeurs du Cégep, le COVID-19 aura permis de remettre l’essentiel en perspective.

Étant nouvelle depuis août dernier au Cégep, cela lui a permis de plonger avec eux rapidement afin de faire sa place au sein de l’équipe collégiale en mettant à profit son bagage d’expériences et de connaissances en matière d’éducation. Ceci aura également permis le développement de plateformes web favorisant la création et la mise en place de nouvelles ressources et approches qui vont demeurer disponibles pour la suite. Une espèce de rénovation urgente et nécessaire dans le cadre d’une situation sanitaire exceptionnelle.

Son prochain défi?

Elle aimerait trouver la clé qui permettrait un meilleur arrimage entre le secondaire et le collégial. Son souhait serait de valoriser auprès de tous les partenaires en éducation de meilleurs outils pour faciliter les transitions postsecondaires, car la réussite est l’affaire de tous, au-delà de l’adage et des statistiques. Il s’agit d’une étape cruciale pour l’élève devenant étudiant au Cégep, dans un moment de sa vie où il vit de grands bouleversements physiques et psychologiques. Plusieurs des étudiantes et étudiants du Cégep de Sept-Îles sont de première génération, une réalité importante dans ce milieu hautement industriel comme Sept-Îles et aussi pour les étudiantes et étudiants autochtones qui représentent une clientèle relativement importante du Cégep. Forte de ses implications culturelles qui lui ont permis de découvrir les diverses communautés étudiantes, allochtones et autochtones, madame Lévesque peut contribuer à leur épanouissement en s’assurant de les aider à réussir leurs études tout en tenant compte de leurs réalités linguistiques et culturelles.

Varier les approches pédagogiques et l’offre de services afin de garder les jeunes en région est un autre défi constant auquel fait face une institution comme le Cégep de Sept-Îles. À la fin du secondaire, l’attrait des grands centres urbains est très grand pour les jeunes. Les enseignantes et enseignants font un travail colossal pour faire rayonner le Cégep au sein de la communauté, et ce, même en dehors des murs de l’institution.

L’UQAR, un merveilleux souvenir!

Originaire de Sept-Îles, celle-ci rêvait de jouer au théâtre à la fin de son Cégep. Un manque d’enthousiasme de ses parents, jumelé à une lumineuse rencontre chez son orienteur qui travaille d’ailleurs toujours au sein du Cégep aujourd’hui(!), lui aura permis de se diriger vers l’enseignement pour combler son attirance de la scène. L’UQAR aura été pour elle une belle histoire et l’occasion de se constituer une nouvelle famille avec ses collègues étudiantes et étudiants. Des relations solides qui durent encore aujourd’hui par une communication régulière via les réseaux sociaux et d’occasionnelles rencontres. Parmi ses coups de cœur, le professeur en éthique, monsieur Bruno Boulianne, qui aura été un personnage fort marquant durant son passage à l’UQAR par son approche respectueuse et sa grande ouverture forçant la réflexion sur des enjeux éthiques dans un cadre dénué de jugements. Une véritable main de fer dans un gant de velours, comme elle se plait à le rappeler. Des enseignements qu’elle applique d’ailleurs aujourd’hui dans sa carrière. C’est pour cela qu’elle n’hésite jamais à recommander l’UQAR aux jeunes qu’elle côtoie aujourd’hui dans les corridors du Cégep. Une ambassadrice de grande qualité pour l’UQAR, SON Université!