Données massives, intelligence artificielle, chaînes de bloc, infonuagique, devises virtuelles, courtage en ligne sont les nouveaux développements technologiques qui font évoluer très vite le secteur financier. Entretien avec les professeurs de l’UQAR, Ali Ghali et Chaouki Mouelhi, qui nous dévoilent l’importante révision du programme de finance de l’UQAR.

« La finance est une discipline très dynamique, ça bouge beaucoup! Ce domaine évolue rapidement. Les étudiants et les étudiantes du programme de baccalauréat en administration concentration finance, révisé depuis l’automne 2021, pourront poursuivre aux études supérieures ou bien joindre le marché du travail en ayant les connaissances et les compétences liées à ces évolutions technologiques », souligne Chaouki Mouelhi, professeur en sciences de la gestion de l’UQAR au campus de Lévis.  

« Face à ces transformations majeures, nous devons nous adapter en permanence aux nouvelles réalités. L’ajout de nouveaux cours de finances de marché, en titres à revenu fixe, en programmation et en analyse et exploitation des données a permis de bonifier le programme. Nous avons révisé et actualisé les cours de base en finance d’entreprise, et équilibré le cursus pour bien préparer les étudiants et les étudiantes au marché du travail et aux cycles supérieurs. La nouvelle version du programme les prépare aussi aux titres professionnels comme le CFA, la plus haute distinction du secteur de la finance, leur permettant ainsi de tirer un avantage de taille qui servira à toutes les étapes de leur carrière », souligne Ali Ghali, professeur en sciences de la gestion de l’UQAR au campus de Rimouski. 

« En leur offrant une formation plus diversifiée et plus flexible, nos étudiants et étudiantes en finance sauront mieux répondre aux besoins du marché du travail en constante évolution. Nous surveillons aussi de près les nouveaux développements des marchés financiers et tenterons de les mettre à profit dans nos différents cours de finance. Les changements apportés au programme leur permettront d’apprendre des nouvelles compétences, notamment la manipulation des données financières, l’utilisation des   outils de traitement et d’analyse, et l’exploitation des nouvelles tendances technologiques qui affectent l’exercice de la fonction finance. Ces compétences les aideront sans doute à bien démarrer leur carrière ou la faire avancer pour ceux et celles qui sont déjà sur le marché du travail », indique le professeur Ghali rappelant que la région du Bas-Saint-Laurent et la grande région de Québec – deuxième pôle d’assurance au Canada après Toronto – sont à la recherche de nouveaux talents.

Ces changements récents à la concentration finance du programme de baccalauréat s’appuient sur plusieurs infrastructures déjà disponibles à l’UQAR, dont la Salle des marchés et le Fonds de placement étudiant. Les étudiants et les étudiantes pourront travailler avec des données disponibles en temps réel en utilisant ces infrastructures afin de concrétiser d'une manière pratique certaines notions des cours.

Enfin, un tout nouveau laboratoire d’apprentissage et de recherche en finance de marché et d’entreprise (LAREFME) a été créé pour vulgariser la matière. « On a plusieurs projets, par exemple, différentes présentations au cours des prochains mois », affirme le professeur Mouelhi. Ce laboratoire s’est donné pour mission de promouvoir la recherche et l’apprentissage expérientiel en finance de marché et d’entreprise afin de contribuer à l’avancement des connaissances et la formation des compétences. Il instaure un environnement d’apprentissage dynamique pour les étudiants et les étudiantes qui convoitent appliquer les concepts théoriques appris en classe et acquérir des compétences pratiques dont ils pourront tirer profit dans leur carrière professionnelle.

« Le laboratoire simulera un milieu d’échanges entre les chercheurs et les futurs professionnels du monde de la finance en organisant des conférences, des séminaires, des activités et des rencontres dans la salle des marchés. Il développera des partenariats avec des laboratoires de recherche, des unités de recherche et des institutions de l’industrie afin d’offrir aux chercheurs et aux chercheuses ainsi qu’aux étudiants et étudiantes l’accès à des occasions de réseautage multiples et diversifiées ainsi que la diffusion des résultats de recherche et des projets dans des revues scientifiques internationales », soutient le professeur Mouelhi.

Créé à la suite d’une initiative des membres du corps professoral de finance des deux campus, le laboratoire vise à soutenir et accompagner l’implantation du programme révisé de baccalauréat en administration concentration finance, répondre aux besoins de recherche, d’apprentissage, de transfert et de partage de connaissances autour de la finance de marché et la finance d’entreprise.

« Comme professeurs, nous avons à cœur l’avenir de nos étudiants et étudiantes et souhaitions leur offrir plus de chances de bien réussir sur le marché du travail », concluent les professeurs. Soulignons que cette concentration s’adresse aux personnes qui souhaitent devenir gestionnaire financier dans une entreprise, conseiller financier aux entreprises, analyste financier au sein d’une institution financière ou gestionnaire de portefeuille.