Ghizlane Banousse représentera l’Université du Québec à Rimouski lors de la grande finale du concours « Ma thèse en 180 secondes ». Candidate au doctorat en océanographie, la chercheuse de l’ISMER-UQAR y présentera ses travaux de recherche sur la réponse thermique de l’omble de fontaine aux réchauffements climatiques.

Mme Banousse se passionne pour la vulgarisation scientifique depuis son enfance. « J’éprouve une grande satisfaction à partager mes connaissances et à expliquer des concepts scientifiques complexes au grand public. C’est pourquoi l’événement MT180 représente pour moi une opportunité unique de faire rayonner ma passion pour la communication scientifique et de sensibiliser les gens à l’importance de la recherche scientifique. Je suis impatiente de prendre la parole sur scène et d’interagir avec le public pour transmettre ma passion et mes connaissances », souligne l’étudiante qui a remporté la finale locale tenue à l’UQAR le 4 avril dernier.

La chercheuse de l’ISMER-UQAR consacre sa thèse de doctorat en océanographie à l’omble de fontaine et sa réponse aux changements climatiques à venir. « Plus particulièrement, je me concentre sur l’étude de cette réponse à travers deux générations d’ombles afin de déterminer si cette espèce, qui revêt un intérêt économique majeur en tant que deuxième espèce la plus produite en aquaculture au Québec, est capable de développer une réponse adaptative transgénérationnelle à ces changements. En explorant les mécanismes transcriptionnels qui régulent la réponse thermique de l’omble de fontaine, nous pourrons mieux comprendre comment cette espèce peut s'adapter aux réchauffement climatiques à venir. »

Dirigée par la professeure émérite Céline Audet et codirigée par la professeure Christina Semeniuk, de l’Université de Windsor, Ghizlane Banousse a commencé à s’intéresser à la génomique des poissons lorsqu’elle a réalisé sa maîtrise en biologie et en bioressources marines à l’Université de la Sorbonne, à Paris. « Ce sujet est d’une grande pertinence dans le contexte actuel et devrait avoir de nombreuses applications dans la gestion et la conservation des espèces », mentionne la chercheuse.

Les premières conclusions de sa thèse indiquent que l’omble de fontaine présente une réponse intergénérationnelle à l’environnement thermique. « Autrement dit, l’environnement thermique des parents peut influencer la réponse de leur progéniture aux effets du réchauffement climatique, et cette réponse peut être transmise aux générations futures », indique Mme Banousse. « Toutefois, pour déterminer si cette réponse est adaptative ou non, il est nécessaire d’étudier cette réponse au niveau de plusieurs organes, afin d’obtenir une réponse intégrée sur l’ensemble du corps de l’omble de fontaine. »

C’est à l’hiver 2021 que Mme Banousse a entrepris son doctorat en océanographie à l’ISMER-UQAR. « J’ai choisi l’UQAR pour réaliser ma thèse en grande partie en raison de la pertinence de mon sujet de recherche par rapport à mon domaine d’intérêt. De plus, l’ISMER-UQAR est réputé à l’échelle internationale pour la qualité de ses recherches en océanographie, ce qui m'a permis de bénéficier d’un environnement de recherche stimulant et dynamique. »

Après son doctorat, Ghizlane Banousse prévoit faire carrière dans le domaine de la communication scientifique. « Cela correspond à ma passion pour la vulgarisation des connaissances scientifiques et la diffusion de l’information auprès du grand public. Je suis convaincue que cette voie professionnelle me permettra de contribuer à la promotion de la science et de la recherche auprès d’un public plus large », conclut la chercheuse.

La finale du concours Ma thèse en 180 secondes aura lieu le mercredi 10 mai à Montréal.