Lancée en 2021, la Station d’études montagnardes (SEM) de l’UQAR attire de plus en plus l’attention de la SÉPAQ. Ce laboratoire de recherche aménagé au Parc national de la Gaspésie est en train d’ouvrir la voie au développement d’une culture de la vulgarisation scientifique dans les parcs du Québec.

Le concepteur du projet de SEM et directeur du groupe de recherche BORÉAS, le professeur Luc Sirois, a récemment été invité à présenter la station et sa mission à l’équipe de la direction générale des parcs nationaux de la SÉPAQ ainsi qu’à des directrices et des directeurs de chacun de ces parcs. Le ministère de l’Environnement de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs était également représenté.

(Photo : Pascal Lévesque)(Photo : Pascal Lévesque)« Ce fut une rencontre très encourageante pour partager notre vision qui allie la protection et la mise en valeurs des parcs nationaux », souligne le professeur Sirois. « Pour le public, le plein air c’est reprendre contact avec la nature, c’est une émotion universellement partagée, dans toutes les cultures. Et par le développement des connaissances sur la nature et toutes ses composantes, nous pouvons cultiver la raison de comprendre la diversité des organismes et le fonctionnement des systèmes dans le territoire. »

Le modèle de partenariat établi entre l’UQAR et la SÉPAQ en Gaspésie dans le cadre de l’aménagement de la station d’études montagnardes est appelé à être reproduit ailleurs au Québec. « L’éducation est un élément fondamental de notre de notre mission. Il est important de continuellement renouveler la connaissance que l’on partage aux visiteurs de nos territoires. Les sources d’information peuvent être variées mais la contribution de la SEM est unique en nous permettant de faire l’acquisition de connaissances de pointe et surtout in situ, ce qui apporte une valeur ajoutée inestimable », indique le directeur du Parc national de la Gaspésie, Pascal Lévesque.

Unique dans l’Est du Canada, la Station d’études montagnardes de l’UQAR est le premier laboratoire de recherche universitaire implanté en territoire protégé. Plus d’une trentaine de chercheuses et de chercheurs l’ont fréquenté depuis son ouverture il y a deux ans. Ceux-ci réalisent des travaux sur les effets des changements climatiques en milieu montagnard et alpin, sur la botanique, sur la géologie et sur l’entomologie, entre autres.

« Le Parc national de la Gaspésie compte les plus hauts sommets du Québec méridional. C’est un territoire qui est d’envergure mondiale pour la recherche en sciences naturelles. Or, le Québec compte d’autres parcs qui ont eu aussi des caractéristiques propres et qui sont aussi susceptibles d’accueillir une telle station de recherche pour faire avancer les connaissances et favoriser la transmission des connaissances au public », mentionne le professeur Sirois.

Le groupe BORÉAS et la SÉPAQ ont convenu de poursuivre leurs échanges quant au déploiement d’autres stations de recherche universitaire sur le territoire du Québec. « Nous partageons une vision commune quant à la valeur, à la promotion et au développement des connaissances sur la nature sauvage. Je suis convaincu que le modèle développé avec la SEM a tout le potentiel pour aller loin et pour démarquer le Québec dans ce domaine », conclut le professeur Sirois.