L’impression 3D ne cesse d’évoluer dans le domaine du génie mécanique. Étudiante au doctorat en ingénierie, Narges Omidi consacre ses travaux à la conception et à la fabrication de composantes métalliques de haute performance pouvant prolonger la durée d’utilisation des moules d’injection qu’on retrouve dans l’industrie de l’aluminium.

Originaire de l’Iran, Mme Omidi a entrepris son doctorat à l’automne 2020 sous la direction du professeur Noureddine Barka. « La fabrication additive représente une révolution dans les méthodes de fabrication conventionnelles. L’impression 3D consiste à fabriquer des pièces par l’ajout de couches successives d’un matériau. J’ai décidé de consacrer ma thèse à la fabrication additive métallique afin de faire avancer les connaissances tout en réduisant leur impact sur l’environnement. »

Les travaux de Narges Omidi consistent à concevoir des moules d’injection d’aluminium plus résistants, ceux-ci étant soumis à des températures élevées lors de la fabrication de pièces en aluminium. Deux types de matériaux sont testés, soit les aciers outils H13 et l’acier maraging. « Nous utilisons une méthode hybride qui combine les méthodes de fabrication conventionnelles et additives. Mes recherches visent aussi à réduire le temps nécessaire pour refroidir les pièces qui sont conçues dans les moules. »

Le refroidissement des pièces est d’ailleurs un enjeu important pour l’industrie de l’aluminium, poursuit la chercheuse qui mène ses travaux au laboratoire de matériaux, produits et procédés de pointe. « Plus de 60 % du temps de livraison de pièces en aluminium dépend du temps de refroidissement. Ultimement, mes travaux contribueront à augmenter le taux de productivité de l’industrie de l’aluminium du Québec et du Canada. »

Avant de s’établir à Rimouski pour ses études, Narges Omidi a obtenu une maîtrise en génie mécanique à l’Iran University of Science and Technology (IUST). « Mes études à l’UQAR sont inspirantes. L’environnement est paisible et vivre avec des francophones m’a permis d’améliorer mon français. »

C’est en 2024 que la chercheuse en ingénierie prévoit terminer son doctorat. « Par la suite, je souhaite poursuivre mes recherches et mes activités dans le domaine de la fabrication additive métallique. Je ne sais pas encore si je compte faire carrière dans le monde universitaire ou en entreprise privée. Je me garde toutes les portes ouvertes », conclut Mme Omidi.