ISMER
L’Institut
L’Institut des sciences de la mer (ISMER), une institution francophone vouée à l’avancement des connaissances multidisciplinaires en océanographie.
Plus important institut de recherche universitaire francophone en sciences de la mer au Canada, l’Institut des sciences de la mer (ISMER) regroupe une importante masse critique de chercheur.es et d’étudiant.es d’horizons disciplinaires variés qui se consacrent à la découverte et à l’avancement des connaissances sur les écosystèmes marins, dans une perspective de développement durable.
Rattaché à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), l’ISMER regroupe une communauté d’experts en biologie, chimie, physique et géologie. Notre institut s’intéresse notamment au fonctionnement des écosystèmes marins en regard des changements climatiques, à la portée de l’activité humaine, à la valorisation des bioressources marines, à la géologie marine et aux risques naturels. Les travaux de recherche des professeur.es et des étudiant.es de l’ISMER sont menés aux quatre coins du globe, de l’Arctique à l’Afrique en passant par l’Argentine.
L’institut a comme mission de contribuer à la découverte et à l’avancement des connaissances fondamentales et appliquées des milieux marins et côtiers, afin d’être en mesure d’évaluer la portée de l’activité humaine sur l’environnement et ses ressources.
Né de la fusion du Département d’océanographie de l’UQAR et de l’INRS-Océanologie, l’ISMER a officiellement amorcé ses activités le 1ᵉʳ mars 1999. À ses débuts, l’Institut comptait 14 professeures et professeurs. Il compte aujourd’hui 23 postes de professeures-chercheuses et de professeurs-chercheurs ainsi que 45 professeures et professeurs associés.
Une démarche multidisciplinaire au coeur de sa mission
La mission fondamentale de l’ISMER est de répondre aux questions que posent, surtout, l’utilisation et l’exploitation durable du milieu marin et de contribuer à la résolution des problèmes qui en émergent par la recherche fondamentale et appliquée et la formation aux cycles supérieurs de personnel hautement qualifié. La démarche multidisciplinaire adoptée par l’ISMER, et qui fait son originalité et sa force, vise premièrement à :
- Observer les caractéristiques biotiques et abiotiques des environnements et des systèmes marins côtiers ;
- Comprendre le fonctionnement de ces systèmes et l’effet des perturbations anthropiques multiples sur ce fonctionnement ;
- Anticiper les changements qui se produisent, et vont se produire, notamment en raison des changements climatiques et de la pression anthropique croissante qui s’y exerce.
Un développement fulgurant depuis sa création
En 2001, l’Université du Québec à Rimouski, en partenariat avec l’Université Laval, l’Université McGill et l’Université du Québec à Montréal, fait l’acquisition du Coriolis II grâce une subvention de la Fondation Canadienne pour l’Innovation (FCI). Ce navire-ultramoderne de 50 mètres a été mis en activité à l’automne 2002 pour ainsi devenir le seul navire océanographique universitaire disponible pour effectuer des recherches dans les eaux côtières de l’est du Canada.
Au cours de ces années, l’ISMER a obtenu trois chaires de recherche du Canada, une chaire de l’UNESCO et deux chaires en partenariat avec le ministère des Pêches et des Océans. De plus, il a accueilli des regroupements stratégiques comme le Réseau Ressources Aquatiques Québec (RAQ), le Groupe interinstitutionnel de recherches océanographiques Québec-Océan. Les chercheuses et les chercheurs en géologie marine de l’ISMER sont également devenus membres du Réseau interuniversitaire québécois de formation avancée et de recherche en sciences du globe (GÉOTOP). Les chercheuses et les chercheurs participent aussi aux Centres d’excellence de recherche ArcticNet et MEOPAR (Marine Environmental Observation Prediction and Response).
L’ISMER a joué un rôle clé dans le positionnement des sciences de la mer dans l’Est-du-Québec et dans la naissance de la Technopole maritime du Québec, du Centre de recherche sur les biotechnologies marines (CRBM), du Centre Interdisciplinaire de Développement en Cartographie des Océans (CIDCO), d’Innovation maritime et de l’Observatoire Global du Saint-Laurent (OGSL).
Fort de ce positionnement et soucieux de contribuer au renforcement de la collaboration entre les joueurs du secteur, l’UQAR et l’ISMER ont proposé et mis en œuvre le Réseau Québec Maritime (RQM). Sa mission est de fédérer et animer les forces vives en recherche et en innovation dans les différents domaines liés au secteur maritime dans une approche de développement durable et contribuer ainsi à l’essor de la société. Le gouvernement du Québec a également confié au RQM la gestion de l’institut France-Québec pour la coopération scientifique en appui au secteur maritime.
En termes de financement de la recherche, l’ISMER s’est également distingué en quadruplant les subventions et commandites pour la recherche et le développement depuis sa création, atteignant 4,5 millions de dollars pour l’année 2016-2017, et ce, sans comptabiliser les argents dédiés aux infrastructures. La performance de ses professeures et professeurs en recherche et les financements obtenus ne sont pas étrangers à l’excellent classement de l’UQAR face aux autres universités canadiennes de sa catégorie.
Ces réalisations s’appuient sur la reconnaissance au niveau national et international des compétences du corps professoral et la qualité de la formation en personnel hautement qualifié. Sur ces bases solides et son leadership affirmé, l’UQAR et son institut poursuivent leurs actions de développement avec engagement et innovation.
Près de 50 ans de recherche en sciences de la mer
Dès la création de l’Université du Québec à Rimouski, la compréhension de l’environnement maritime s’est imposée comme un créneau d’études et de recherche incontournable.
L’organisation de la recherche en océanographie a commencé dès 1970 avec la formation du Groupe interuniversitaire de recherche en océanographie du Québec (GIROQ) qui regroupait des chercheurs des universités Laval, McGill et de Montréal, ainsi que du ministère des Pêches et des Océans du Canada.
L’Institut national de la recherche scientifique (INRS) signe en mai 1972 une entente de coopération avec le Centre d’études universitaires de Rimouski (devenu l’UQAR l’année suivante) par laquelle elle s’engage à créer un Centre de recherche en océanologie afin d’augmenter les effectifs de recherche et de formation en sciences marines à Rimouski.
En septembre 1973, six étudiants sont acceptés à la maîtrise en océanographie, le premier programme de 2ᵉ cycle de l’UQAR. En octobre de la même année, un premier colloque international sur la recherche en océanographie a lieu.
En 1978, la Section d’océanographie de l’UQAR a pris tellement d’importance en termes d’activités de recherche que l’UQAR voit la nécessité de créer le Département d’océanographie de l’UQAR dont la vocation sera entièrement dédiée aux sciences marines. Le développement des activités d’enseignement et de recherche a ensuite permis la création d’un programme de doctorat en océanographie en 1982, le premier programme de doctorat offert à l’UQAR.
La présence d’une masse critique de chercheur.es et d’étudiant.es aux cycles supérieurs permet la construction et l’agrandissement d’un laboratoire océanographique, la construction d’une station aquicole et l’acquisition d’un premier navire de recherche en 1989, le N/R Alcide C. Horth. Bien équipé pour des travaux dans l’estuaire du Saint-Laurent et le fjord du Saguenay, ce navire permet alors d’augmenter fortement les sorties en mer avec les étudiantes et les étudiants et offre une plate-forme d’échantillonnage, notamment pour les biologistes et les chimistes.
En 1990, les chercheuses et les chercheurs du Département d’océanographie de l’UQAR et de l’INRS-Océanologie se regroupent au sein du Centre Océanographique de Rimouski, ce qui permet d’harmoniser les programmations scientifiques, d’accroître les activités conjointes de recherche et de signer une série d’accords relatifs à la gouvernance, l’enseignement et la recherche et la promotion internationale.
La création du Groupe de recherche en environnement côtier en 1994, un regroupement basé sur une volonté de collaboration entre les chercheurs plutôt que sur des considérations administratives, et sa reconnaissance par la communauté scientifique québécoise furent des éléments déterminants dans la mise en place de l’Institut des sciences de la mer de Rimouski.
L’ISMER a été créé officiellement le 1ᵉʳ mars 1999 avec comme mission première la découverte et l’avancement des connaissances fondamentales et appliquées des milieux côtiers afin d’être en mesure d’évaluer la portée de l’activité humaine sur les ressources et de développer les outils scientifiques et techniques indispensables à la saine gestion du patrimoine côtier.