L’inclusion est un sujet qui touche particulièrement Marie-Ève Dugas. L’étudiante à la maîtrise en éducation organise avec sa collègue Ève Beaulieu et plusieurs partenaires un après-midi de sensibilisation, le mercredi 20 mars à l’Amphithéâtre Ernest-Simard, dans le cadre de la Semaine québécoise de la déficience intellectuelle.

Cet après-midi sera l’occasion d’entendre le témoignage de Dounia Daoud. Mère d’un enfant polyhandicapé, elle a fait la promesse à son fils Amir qu’il aura une vie extraordinaire. « Elle a entrepris de faire le tour du monde avec son fils. On peut d’ailleurs suivre leur parcours sur leur chaîne YouTube //www.youtube.com/@petitprincevoyageur">Amir, le petit prince voyageur. C’est vraiment une histoire inspirante », mentionne Mme Dugas.

La deuxième partie de l’après-midi sera consacrée à la projection du film Amour et différence, du réalisateur Helgi Piccinin. « Ce film vise à échanger sur la notion d’intimité en partageant le vécu de plusieurs personnes. Nous aurons la chance d’avoir avec nous l’une des protagonistes du film, Marie Lee Houde. Née avec une différence intellectuelle, elle partagera son expérience avec son amoureux ''neurotypique'' ».

Toutes les personnes qui s’intéressent à l’inclusion et à la déficience intellectuelle sont invitées à participer à cet événement le mercredi 20 mars entre 13 h et 16 h à l’Amphithéâtre Ernest-Simard (F-210) du campus de Rimouski.

Cette activité a été préparée grâce à la collaboration de plusieurs partenaires, dont les modules en enseignement en adaptation scolaire et sociale et en éducation préscolaire et en enseignement primaire, le Fonds de soutien aux projets étudiants, l’AGECAR et l’Association de la déficience intellectuelle de la région de Rimouski (ADIRR).

Diplômée au baccalauréat en enseignement en adaptation scolaire et sociale, Marie-Ève Dugas a choisi de consacrer sa maîtrise en éducation à l’éducation inclusive par la nature. « C’est un thème qui est peu étudié actuellement en sciences de l’éducation. J’ai choisi ce sujet pour améliorer mes compétences et pour faire changer les choses sur le terrain à petite dose. En tant qu’enseignante, je souhaiterais vraiment « enseigner autrement » en suivant les intérêts, mais surtout les besoins de mes futurs élèves. »

L’un des grands objectifs de Mme Dugas dans son projet de maîtrise est de développer de nouvelles connaissances plus inclusives. « Pour mieux comprendre comment les élèves handicapés ou en difficulté (EHDAA) vivent l’éducation par la nature, il est important de se questionner sur les obstacles et les facilitateurs qui les entourent dans ce contexte. »

Mme Dugas est dirigée par le professeur Sylvain Letscher de l’UQAR et codirigée par la professeure Geneviève Bergeron de l’Université du Québec à Trois-Rivières. « Sachant que nos jeunes en situation de handicap peuvent vivre plus d’obstacles, je pense qu’il est pertinent de s’intéresser à leur place dans l’apprentissage extérieur. À mon avis, il y a une façon de créer un monde plus inclusif où l’apport de chacun dans la société peut enrichir l’autre. C’est de cette manière que tous pourront briller à leur façon. Un monde où chacun a sa place, peu importe sa différence dans notre société », conclut la chercheuse de l’UQAR.